Prévention (2) – Le traitement postexposition

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Un traitement postexposition est une trithérapie souvent mal connue : elle permet de réduire les risques de contamination. Attention : Il ne s’agit pas d’une « pilule du lendemain ».

Le traitement postexposition, d’une durée de quatre semaines, est une trithérapie qui peut être administrée dans les 48 heures après une prise de risque pour prévenir les risques de transmission du VIH. En raison de l’impossibilité de faire des essais, il est impossible de connaître son efficacité exacte. Mais l’expérience démontre que lorsque le traitement est bien suivi, peu de cas de séroconversion sont répertoriés. Même si elle ne dure qu’un mois, une trithérapie n’est jamais anodine. Le traitement est remboursé intégralement par la Sécurité sociale. En revanche, les examens liés à son suivi peuvent ne pas l’être.

OÙ CONSULTER EN URGENCE ?

Vous devez vous rendre au plus tard dans les 48 heures après la prise de risque dans un hôpital. Si celui-ci possède un centre de dépistage anonyme et gratuit, il faut vous y adresser. Si ce n’est pas le cas ou si vous venez consulter la nuit, un médecin des urgences doit pouvoir être en mesure de répondre à vos attentes. De nombreux témoignages ont néanmoins montré que ces derniers présentaient parfois des carences en prophylaxie postexposition au VIH. Si le médecin qui vous reçoit semble un peu dépassé, rappelez-lui qu’il a toujours la possibilité d’appeler un médecin référent ou demandez à voir quelqu’un d’autre. Dans le cadre de relations sexuelles, les experts recommandent un traitement en cas de rapport anal ou vaginal sans préservatif (ou en cas de rupture de celui-ci), ou fellation avec éjaculation lorsque l’un des deux partenaires est séropositif. Si le patient dit «source» (celui qui a peut-être transmis le virus à l’autre) n’est pas séropositif ou s’il ne le dit pas, le traitement n’est recommandé que s’il présente un profil « à risque », c’est-à-dire qu’il est multipartenaire.

SOUTENIR SON PARTENAIRE

En tant que séropositif, votre rôle peut être primordial si votre partenaire doit suivre un TPE. Si votre partenaire ne çonnaît pas l’existence du TPE ou si sa connaissance en est limitée, vous pouvez l’informer, le rassurer et éventuellement l’accompagner à l’hôpital. Si le traitement est administré, vous pouvez – même si rien ne vous y oblige – insister auprès de votre partenaire pour qu’il prenne bien son traitement et répondre à ses questions notamment en ce qui concerne les éventuels effets secondaires. .
Le TPE ne sert à rien si une observation stricte n’est pas suivie. Enfin, et surtout, votre séropositivité constitue un élément d’appréciation important dans l’attribution ou non d’un TPE.

Tout savoir sur les infections sexuellement transmissibles :

Aujourd’hui, on parle plutôt d’infections sexuellement transmissibles (IST) que de maladies sexuellement transmissibles (MST), car la plupart d’entre elles se développent dans l’organisme sans donner de symptômes ou de signes visibles. Ainsi, sans avoir l’impression d’être malade, on peut être atteint d’une IST. Les IST sont en pleine recrudescence, à cause d’un relâchement des comportements préventifs, en premier lieu la baisse de l’usage systématique du préservatif. Le fait d’avoir une IST augmente considérablement le risque de transmission du virus du sida et peut aggraver l’état immunitaire des séropositifs.

COMMENT SE PROTÉGER DES IST ?

Le meilleur moyen de se protéger, c’est d’utiliser le préservatif. Pour la pénétration, il faut l’associer à un gel lubrifiant à base d’eau (Attention : l’utilisation de vaseline, rend le préservatif porreux !). Pour la fellation, il faut également mettre une capote, car de nombreuses IST se transmettent par cette pratique, surtout s’il y a éjaculation dans la bouche pour le VIH et même sans éjaculation dans la bouche pour la syphilis et l’hépatite B.

POURQUOI ET OÙ SE FAIRE DÉPISTER ?

Le seul moyen de savoir si l’on est atteint ou non d’une IST est de se faire dépister. Il est primordial de le faire le plus rapidement possible pour pouvoir suivre un traitement dans les délais les plus brefs. En effet, même si la plupart des IST (sauf le VIH) se soignent et se guérissent facilement, des complications peuvent survenir si l’on attend trop avant de commencer un traitement

En savoir + :Sida Info Service: 0 800 840 800, 7j/7, 24h/24.

 

Toutes les adresses des centres de dépistage et des brochures d’info sont disponibles sur www.sida-info-service.org

Les modes d’emploi des préservatifs féminins et masculins sont à télécharger sur www.inpes.sante.fr

Le dépliant «VIH/sida: et si j’ai pris un risque ? Le traitement d’urgence», est disponible sur www.aides.org

Également disponible dans les comités Aides,la brochure intitulée «Ha rd safer se» » sur les risques des pratiques hard et sado-maso entre hommes.

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